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Evénement

« Médecine moderne et médecine traditionnelle : pratiques et enjeux de la scarification au sud du Bénin » Thèse de philosophie pratique soutenue par Clément ATCHÉ le vendredi 15 mars 2024 – Directeur Émile KENMOGNE

Soutenance de thèse de philosophie pratique par Clément ATCHÉ le vendredi 15 mars 2024 à l’Université Gustave Eiffel, à l’auditorium Georges Perec – thèse dirigée par Émile KENMOGNE et intitulée : « Médecine moderne et médecine traditionnelle : pratiques et enjeux de la scarification au sud du Bénin »

Clément Djidjoho ATCHÉ est devenu docteur au sein du LIPHA en ayant soutenu sa thèse de philosophie pratique le vendredi 15 mars 2024 à l’Université Gustave Eiffel, à l’auditorium Georges Perec – thèse dirigée par Émile KENMOGNE. Elle est intitulée : « Médecine moderne et médecine traditionnelle : pratiques et enjeux de la scarification au sud du Bénin » et participe des travaux de médecine comparée entrant dans l’Accord-cadre signé entre l’Université Gustave Eiffel et l’Université de Yaoundé 1 au Cameroun.
Le jury était composé de M. Emile KENMOGNE, PR de philosophie, université de Yaoundé 1 et membre permanent du LIPHA (EA7373), M. Jean-Jacques WUNENBURGER PR émérite de philosophie générale à l'Université Jean Moulin Lyon 3, Mme Angèle AZON KOUANOU PR université d’Abomey Calavi (UAC) (Bénin) (en visioconférence du Bénin), M. Jean Marc CATHELINE, PR des universités, praticien hospitalier, Collège de médecine des hôpitaux, France,
 
La scarification thérapeutique est une pratique très répandue au Bénin, en particulier au Sud du Bénin, où elle est utilisée pour prévenir et même très souvent pour guérir certaines maladies. En dépit de ses nombreuses vertus thérapeutiques, elle est rejetée par la médecine conventionnelle qui voit en elle de l’escroquerie, voire du charlatanisme. Le sceau du secret qui sous-tend d'ailleurs certaines pratiques qui la régissent ne lui rendent pas service. Il se pose à cet égard la question de la valeur de la scarification thérapeutique au regard de sa cote de popularité dans le Sud du Benin et celle des problèmes qu'elle charrie. Indiscutablement, cette pratique est perçue par certains comme irrationnelle et dangereuse, alors même qu'il s’agit d'une forme de rationalité qui peut être valorisée dans le but de renforcer les systèmes thérapeutiques. Deux rationalités thérapeutiques (moderne et traditionnelle) semblent donc théoriquement se fermer l’une à l’autre, portant du coup des préjudices au progrès de la médecine en général. En effet, la médecine moderne n’est pas présente partout ; elle n’a pas solution à tout, partout où elle se trouve. Ce qui demeure vrai de la médecine traditionnelle. Quoiqu’il en soit, la pratique de la scarification thérapeutique traditionnelle prévient et guérit des maladies, mais elle pose des problèmes d’éthique médicale, de bioéthique que la thèse analyse attentivement.